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Gestion des permissions

Les permissions

Le fonctionnement de l'AE ne permet pas d'utiliser le système de permissions intégré à Django tel quel. Lors de la conception du Sith, ce qui paraissait le plus simple à l'époque était de concevoir un système maison afin de se calquer sur ce que faisais l'ancien site.

Protéger un modèle

La gestion des permissions se fait directement par modèle. Il existe trois niveaux de permission :

  • Éditer des propriétés de l'objet
  • Éditer certaines valeurs l'objet
  • Voir l'objet

Chacune de ces permissions est vérifiée par une méthode dédiée de la classe User :

Ces méthodes vont alors résoudre les permissions dans cet ordre :

  1. Si l'objet possède une méthode can_be_viewed_by(user) (ou can_be_edited_by(user), ou is_owned_by(user)) et que son appel renvoie True, l'utilisateur a la permission requise.
  2. Sinon, si le modèle de l'objet possède un attribut view_groups (ou edit_groups, ou owner_group) et que l'utilisateur est dans l'un des groupes indiqués, il a la permission requise.
  3. Sinon, on regarde si l'utilisateur a la permission de niveau supérieur (les droits owner impliquent les droits d'édition, et les droits d'édition impliquent les droits de vue).
  4. Si aucune des étapes si dessus ne permet d'établir que l'utilisateur n'a la permission requise, c'est qu'il ne l'a pas.

Voici un exemple d'implémentation de ce système :

from django.db import models
from django.utils.translation import gettext_lazy as _

from core.models import User, Group

# Utilisation de la protection par fonctions
class Article(models.Model):

    title = models.CharField(_("title"), max_length=100)
    content = models.TextField(_("content"))

    # Donne ou non les droits d'édition des propriétés de l'objet
    # Un utilisateur dans le bureau AE aura tous les droits sur cet objet
    def is_owned_by(self, user):
        return user.is_board_member

    # Donne ou non les droits d'édition de l'objet
    # L'objet ne sera modifiable que par un utilisateur cotisant
    def can_be_edited_by(self, user):
        return user.is_subscribed

    # Donne ou non les droits de vue de l'objet
    # Ici, l'objet n'est visible que par un utilisateur connecté
    def can_be_viewed_by(self, user):
        return not user.is_anonymous
from django.db import models
from django.conf import settings
from django.utils.translation import gettext_lazy as _

from core.models import User, Group

class Article(models.Model):
    title = models.CharField(_("title"), max_length=100)
    content = models.TextField(_("content"))

    # relation one-to-many
    # Groupe possédant l'objet
    # Donne les droits d'édition des propriétés de l'objet
    owner_group = models.ForeignKey(
        Group, related_name="owned_articles", default=settings.SITH_GROUP_ROOT_ID
    )

    # relation many-to-many
    # Tous les groupes qui seront ajouté dans ce champ auront les droits d'édition de l'objet
    edit_groups = models.ManyToManyField(
        Group,
        related_name="editable_articles",
        verbose_name=_("edit groups"),
        blank=True,
    )

    # relation many-to-many
    # Tous les groupes qui seront ajouté dans ce champ auront les droits de vue de l'objet
    view_groups = models.ManyToManyField(
        Group,
        related_name="viewable_articles",
        verbose_name=_("view groups"),
        blank=True,
    )

Appliquer les permissions

Dans un template

Il existe trois fonctions de base sur lesquelles reposent les vérifications de permission. Elles sont disponibles dans le contexte par défaut du moteur de template et peuvent être utilisées à tout moment.

Voici un exemple d'utilisation dans un template :

{# ... #}
{% if can_edit(club, user) %}
    <a href="{{ url('club:tools', club_id=club.id) }}">{{ club }}</a>
{% endif %}

Dans une vue

Généralement, les vérifications de droits dans les templates se limitent aux urls à afficher puisqu'il ne faut normalement pas mettre de logique autre que d'affichage à l'intérieur (en réalité, c'est un principe qu'on a beaucoup violé, mais promis on le fera plus). C'est donc habituellement au niveau des vues que cela a lieu.

Notre système s'appuie sur un système de mixin à hériter lors de la création d'une vue basée sur une classe. Ces mixins ne sont compatibles qu'avec les classes récupérant un objet ou une liste d'objet. Dans le cas d'un seul objet, une permission refusée est levée lorsque l'utilisateur n'a pas le droit de visionner la page. Dans le cas d'une liste d'objet, le mixin filtre les objets non autorisés et si aucun ne l'est, l'utilisateur recevra une liste vide d'objet.

Voici un exemple d'utilisation en reprenant l'objet Article crée précédemment :

from django.views.generic import CreateView, ListView

from core.views import CanViewMixin, CanCreateMixin

from com.models import WeekmailArticle

# Il est important de mettre le mixin avant la classe héritée de Django
# L'héritage multiple se fait de droite à gauche et les mixins ont besoin
# d'une classe de base pour fonctionner correctement.
class ArticlesListView(CanViewMixin, ListView):
  model = WeekmailArticle


# Même chose pour une vue de création de l'objet Article
class ArticlesCreateView(CanCreateMixin, CreateView):
  model = WeekmailArticle

Les mixins suivants sont implémentés :

  • CanCreateMixin : l'utilisateur peut-il créer l'objet ?
  • CanEditPropMixin : l'utilisateur peut-il éditer les propriétés de l'objet ?
  • CanEditMixin : L'utilisateur peut-il éditer l'objet ?
  • CanViewMixin : L'utilisateur peut-il voir l'objet ?
  • UserIsRootMixin : L'utilisateur a-t-il les droit root ?
  • FormerSubscriberMixin : L'utilisateur a-t-il déjà été cotisant ?
  • [UserIsLoggedMixin][core.views.UserIsLoggedMixin] : L'utilisateur est-il connecté ? (à éviter ; préférez LoginRequiredMixin, fourni par Django)

Performance

Ce système maison de permissions fonctionne et répond aux attentes de l'époque de sa conception.
Mais d'un point de vue performance, il est souvent plus que problématique. En effet, toutes les permissions sont dynamiquement calculées et nécessitent plusieurs appels en base de données qui ne se résument pas à une « simple » jointure mais à plusieurs requêtes différentes et difficiles à optimiser. De plus, à chaque calcul de permission, il est nécessaire de recommencer tous les calculs depuis le début.
La solution à ça est de mettre du cache de session sur les tests effectués récemment, mais cela engendre son autre lot de problèmes.

Sur une vue où on manipule un seul objet, passe encore. Mais sur les ListView, on peut arriver à des temps de réponse extrêmement élevés.

API

L'API utilise son propre système de permissions. Ce n'est pas encore un autre système en parallèle, mais un wrapper autour de notre système de permissions, afin de l'adapter aux besoins de l'API.

En effet, l'interface attendue pour manipuler le plus aisément possible les permissions des routes d'API avec la librairie que nous utilisons est différente de notre système, tout en restant adaptable. (Pour plus de détail, voir la doc de la lib).

Si vous avez bien suivi ce qui a été dit plus haut, vous ne devriez pas être perdu, étant donné que le système de permissions de l'API utilise des noms assez similaires : IsInGroup, IsRoot, IsSubscriber... Vous pouvez trouver des exemples d'utilisation de ce système dans cette partie.